Le 11 février 2005, le Parlement votait la loi portant sur "l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées". En contraignant les établissements recevant du public (ERP) à se mettre aux normes dans les 10 ans à venir pour accueillir les personnes handicapées, cette loi marquait un véritable tournant dans la politique du handicap.
Onze ans plus tard, cette loi reste comme un des symboles des promesses non tenues par les différents gouvernements qui se sont succédés.
Fin 2015, sur un million d'ERP en France, 30% étaient accessibles au 31 décembre 2014 ; 38 % ont fait l'objet d'un Agenda d'accessibilité (Ad'Ap) et seront accessibles d'ici 3, 6 ou 9 ans.
Par contre, ce qui est totalement inqualifiable, 32% n'ont pas encore programmé leurs travaux d'accessibilité qu'ils auraient du déposer le 28 septembre 2015.
Face à ce retard important, les préfectures ont reçu pour consigne de continuer à instruire tous les dossiers qui leur sont déposés. Un décret prévu pour la fin du premier trimestre 2016 définira les modalités de sanctions infligées à ceux qui n’auront toujours pas déposé leur Ad’AP.
Que les retardataires se dépêchent, la mansuétude ne durera pas éternellement.