Bonjour!
Mon arrière grand-mère avait les cheveux d'un blanc qui tirait un peu sur le lilas et je me souviens que, toute petite que j'étais, je trouvais cela très joli. J'ai aussi eu deux tantes qui avaient de superbes cheveux blancs. Aussi je fus un peu déçue que mes parents en aient très peu, croyant que l'hérédité ne favoriserait pas une belle tête blanche lumineuse et auréolée de sagesse...
Lorsque j'ai commencé à voir quelques cheveux blancs dans mon cuir chevelu, je devais avoir la mi-quarantaine... Encore très préoccupée par l'importance de l'image dans mon métier, j'ai commencé, comme beaucoup de femmes à colorer mes cheveux, question de "rester dans le coup".
Et plus j'avance en âge, plus je vois des racines de cheveux très blancs entre deux colorations...
Cette écrivaine française y raconte sa "transition" du brun au gris qui a duré un an et demi dans son cas. Elle avait la cinquantaine... Tout y passe: le regard des autres femmes, parfois méprisant mais le plus souvent curieux, étonné et envieux pour le courage de se promener avec la "craque" pas nécessairement esthétique. Mais sa coiffeuse a été vraiment très créative...
Quant au regard des hommes, il a été plus qu'étonnant. On dirait que plus ils étaient intelligents, plus ils aimaient son nouveau look
et incitaient même leur conjointe à en faire autant!
De quoi nous obliger à repenser nos préjugés sur l'absence de sex appeal de la crinière blanche!
Sophie Fontanel en a fait une expérience de curiosité et de croissance personnelle pour s'affranchir de toute la pression sociale mise sur les femmes en matière de ce qui est beau et de ce qui ne l'est pas, principalement en matière de "jeunesse" et de "vieillesse". D'ailleurs, l'une de ses amies dit qu'elle n'est pas "vieille" mais qu'elle est "vivante".
En fouillant un peu plus sur le web, j'ai découvert
le mouvement "going grey". Non seulement les femmes s'y affranchissent de l'esclavage des colorations mais les jeunes filles s'y mettent aussi parce que maintenant, le gris, c'est "in". Comme toute mode venant des É.-U. arrive chez nous 5 ans plus tard, ça ne devrait plus tarder.
Alors, est-ce que je vais faire le saut? Je dois vous avouer que moi qui ne tolérais pas un centimètre de racine de gris, je suis en train de retarder la prochaine coloration pour voir où en est mon pourcentage de blanc... J'ai bien eu une petite idée de ce que j'aurais l'air avec mon personnage de Blandine pour ma conférence
Aider un proche malade sans le devenir soi-même , mais ce ne serait pas le genre de coupe que moi-même j'adopterais. Je suis plus inspirée par plein de photos que je vois en ce moment sur
"going grey"
Et vous, oseriez-vous ou est-ce déjà fait?