L'objectif de cette étude était de connaître les facteurs qui influencent la répartition spatiale des espèces de chênes et de leurs hybrides au niveau local ou régional. Il s'agissait ainsi d'améliorer la compréhension des processus qui façonnent la diversité taxonomique des peuplements. Les chênes blancs – en l'occurrence le chêne sessile et le chêne pubescent – constituent un objet d'étude idéal. A l'aide de marqueurs génétiques et de données sur la topographie et les sols, les facteurs environnementaux qui agissent sur la composition taxonomique des populations de chênes ont été identifiés. En Valais, 15 peuplements mixtes de chênes sessile et pubescent ont été étudiés à cet effet. Les résultats montrent qu'une multitude de facteurs topographiques et édaphiques influencent la composition taxonomique et le degré de mélange de ces deux espèces de chênes au niveau local et que l'hétérogénéité régionale de ces facteurs favorise la diversité taxonomique et le mélange.

 

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Les clés de détermination botaniques de terrain sont des outils efficaces pour la détermination des espèces dans la nature. Elles se basent toutefois sur des caractéristiques extérieures qui ne sont pas seulement influencées par l'appartenance à l'espèce, mais aussi par les conditions environnementales. En outre, elles ignorent généralement les croisements interspécifiques. A cet égard, les méthodes génétiques présentent un avantage, mais ne sont pas applicables sur le terrain. La présente étude compare la détermination des espèces (y compris les croisements) au moyen de la clé de terrain et de la génétique pour les trois espèces de chênes (Quercus spp.) les plus fréquentes en Suisse. Les chênes sont difficiles à déterminer, car ils présentent une grande variabilité morphologique des feuilles et s'hybrident entre eux. L'analyse montre que la concordance entre les deux méthodes est grande, mais qu'il existe un certain flou, en particulier pour le complexe d'espèces du chêne sessile et du chêne pubescent. Ceci est dû à la fois à la méthode (p. ex. à la fixation de valeurs seuils) et à la biologie (p. ex. à la plasticité phénotypique). L'étude souligne l'importance des méthodes génétiques dans la validation des clés de terrain et montre le rôle potentiel des clés de terrain dans l'évaluation de la diversité inter- et intraspécifique. Il est ainsi possible de promouvoir des peuplements mixtes et des arbres génétiquement mélangés, capables de faire face aux changements climatiques.