Un chef-d'œuvre éternel

Aujourd’hui, si l'on me demandait de ne citer qu'un livre qui incarne mes choix, mon désir de défendre une littérature libre et non de circonstance, ce serait sans doute celui-ci : L'Ancêtre, de Juan José Saer.

Je remercie tous ceux qui, avant même sa parution au Tripode, ont rendu justice à un texte qui demeurait incroyablement oublié. Merci à Alberto Manguel, Linda Lê, Jacques Abeille et à tous les libraires qui ont déjà écrit pour dire qu'il fallait au plus vite lire ce texte. Merci aussi aux représentants qui, quotidiennement, vont de librairie en librairie pour présenter les livres de la maison d'édition : ils ont été les premiers à faire entendre avec acharnement que celui-ci n'était, décidément, à nul autre pareil.
 
Frédéric Martin
 
 
 
 

 
 
 
L'ANCÊTRE
 
JUAN JOSÉ SAER


                                      
 
Postface d'Alberto Manguel
 
Parution le 13 mars 2014 
(autrement dit : aujourd'hui) 
 
200 pages | 978-2-37055-010-1  | 17 euros
 
 
 
De ces rivages vides il m’est surtout resté l’abondance de ciel. Plus d’une fois je me suis senti infime sous ce bleu dilaté : nous étions, sur la plage jaune, comme des fourmis au centre d’un désert. Et si, maintenant que je suis un vieil homme, je passe mes jours dans les villes, c’est que la vie y est horizontale, que les villes cachent le ciel.
 
 
Une fable étonnante, un chef-d’œuvre de littérature et de traduction.

Le roman est inspiré d’une histoire réelle. En 1515, un corps expéditionnaire de trois navires quitte l’Espagne en direction du Rio de la Plata, vaste estuaire à la conjonction des fleuves Parana et Uruguay. Mais, à peine débarqués à terre, le capitaine et les quelques hommes qui l’accompagnent sont massacrés par des Indiens. Un seul en réchappe, le mousse : fait prisonnier, accueilli dans la tribu de ses assaillants, il n’est rendu à son monde que dix ans plus tard, à l’occasion d’une autre expédition naviguant dans ces eaux. De ce fait historique Juan José tire une fable universelle qui interroge le sens des destinées humaines et le pouvoir du langage. Arrivé à la fin de sa vie, le mousse se souvient comment, soixante ans plus tôt, il a été amené pendant toutes ces années à partager l’existence d’une tribu d’hommes anthropophages au point de bouleverser sa vision du monde...

La première édition de ce livre a été menée par Flammarion en 1987. Cette nouvelle édition est postfacée par Alberto Manguel.
 
 
L'AUTEUR l Juan José Saer (1937, province de Santa Fe – 2005, Paris) est l’un des écrivains argentins les plus importants du XXème siècle. Il a reçu le prix Nadal en 1987 pour La Ocasión. Considéré dans son pays au même rang que Borges, il a eu une influence considérable sur les auteurs contemporains d'Argentine, notamment par sa maîtrise formelle et ses jeux avec les genres littéraires.
 
LA TRADUCTRICE l La traduction, de Laure Bataillon (1928–1990), a reçu en 1988 le prix de la meilleur traduction décernée par la Maison des Écrivains et des Traducteurs (MEET). Après la mort de la traductrice, il fut décidé que le prix porterait dorénavant son nom.
 
LE DESSINATEUR l Nicolás Arispe est un jeune dessinateur argentin ultra-doué et inconnu en Europe, rencontré par un amour partagé d'Edward Gorey. Un jour, nous publierons sa folle adaptation de la Bible (Le livre des prophètes).
 
 
 


PREMIÈRES LECTURES
 

« le magnifique livre de Juan José Saer (...) » 
LINDA LÊ
 
 
« Je suis stupéfait. » 
JACQUES ABEILLE
 
 
« Dans L’Ancêtre on trouve les échos des Voyages de Gulliver de Swift, du Supplément au Voyage de Bougainville de Diderot, mais aussi ceux de Borges dans Le Rapport de Brodie. »
ALBERTO MANGUEL 
 

« Un texte comme on n'en lit plus, comme on n'en écrit plus, un véritable trésor littéraire comme on en croise rarement dans une vie. Dès les premières lignes, et jusqu'à la dernière, on ne peut que s'éblouir de ce style insensé, de cette langue perdue, sacrée, empreinte de puissance et qui, abyssale, se constitue sésame pour le lecteur, et explore avec lui ses origines jusqu'aux tréfonds de son identité. » 
PAULE ZIMBA, LIBRAIRIE L'ESCAMPETTE (Pau)
 
 
« Amis anthropophages, affûtez vos canines (...) vous allez le dévorer ! »
JACKY FLENOIR, LIBIRAIRIE CALLIGRAMMES (La Rochelle)


« Vous l'aurez compris, L'Ancêtre est sans aucun doute un chef d'œuvre, une météorite magnifique à tous points de vue, alors foncez, prenez un risque, celui d'être envoûté »

VALÉRIE BARBE, LE BROUILLON DE CULTURE (Caen)


Un « texte à la beauté suprême, dont la traduction (magistrale) garde toute puissance intacte »
CLAUDIA DE BONIS, LIBRAIRIE DU ROND-POINT (Paris)


« Ce texte magnifique, (...) servi par la traduction splendide de Laure Bataillon, nous plonge au cœur des origines du monde et de sa chute, et du dénuement de la condition humaine. »
MARIANNE LOING, LIBRAIRIE CHARYBDE (Paris)
 

« Il en est donc de L’Ancêtre comme de tous les grands romans : un espace où la fiction semble capable de transcender le réel jusqu’à lui faire revêtir les atours les plus inattendus. »
GUILLAUME CONTRÉ, LIBFLY-MEDIAPART



Pour toute information n'hésitez pas à nous contacter :
info@le-tripode.net
http://le-tripode.net/ & http://www.facebook.com/LeTripode