Il y a une dizaine de jours, le gouvernement a annoncé vouloir supprimer 1600 postes de Conseiller Technique Sportif, puis a tenté de rassurer, en affirmant à postériori vouloir seulement modifier leur statut.

 

C’est dans les années soixante qu’ont été créés les conseillers techniques sportifs. Ils ont pour mission de mettre en œuvre la politique sportive de l’État et d’être les garants de la cohérence entre les projets sportifs des fédérations et les orientations prioritaires du ministère de la Santé et des Sports. Ils sont chargés de responsabilités diverses liées au sport pour tous (progression de la pratique licenciée), au sport de haut niveau (détection des talents et perfectionnement de l’élite, sélection des équipes nationales) et à la formation des cadres. Ce sont à ce jour 1600 fonctionnaires qui assurent auprès des fédérations sportives des missions de directeur technique national (DTN), de DTN adjoint (DTNA), d’entraîneur national (EN), de conseiller technique national (CTN) ou régional (CTR).

Si les prochains DTS ne sont plus des fonctionnaires, mais des cadres au sein des fédérations, tel que le gouvernement semble l’imaginer, l’État ne pourra plus prétendre en faire les garants de sa politique sportive. Quant aux actuels DTS, ils peuvent perdre leur fonction, mais pas leur statut de fonctionnaire. A quoi donc va-t-on les occuper ?

Outre ce casse-tête administratif (pour lequel une solution a déjà dû être envisagée), on peut comprendre la grande colère du monde sportif  à l’approche de mondiaux de ski alpin en 2023 et des Jeux olympiques de Paris en 2024. Et parce que les DTS ne sont pas seulement indispensables au sport de haut niveau, l’incompréhension des intéressés et de l’ensemble des acteurs au sein des fédérations, des comités et des clubs est à son comble.

En 2018, avec 0,13 % du budget total de l’état, le budget du ministère des Sports est le plus petit après une baisse de 7%. Comment arriver à faire mieux avec moins ?

La question est loin d’être résolue et inquiète fortement, et à juste titre, tous les sportifs français, mais pas que… Tous ceux qui reconnaissent au sport des vertus aptes à rendre plus solidaire, plus respectueux, plus déterminé, plus enthousiaste, plus heureux et en meilleure santé le sont aussi !