"Il est visiblement toujours admis que des fonctionnaires de police, avocats et huissiers cumulent leur activité avec celle d'interprète ou traducteur dans les affaires pénales", dénonce l'Union professionnelle des Traducteurs et Interprètes assermentés (UPTIA). Elle exige des mesures, notamment des ministres de la Justice et de l'Intérieur, pour mettre fin à ce qu'elle qualifie de "conflit d'intérêts".
L'Union dit constater quotidiennement que des fonctionnaires de police exercent une activité complémentaire de traducteur ou interprète.
Pour le ministre de la Justice, Koen Geens, le recours à des personnes exerçant une autre activité doit être limité à des cas de "nécessité absolue". Selon lui, il revient à l'instance responsable de la fonction principale - soit l'Ordre du Barreau, la Chambre nationale des huissiers ou encore la police fédérale - d'éventuellement instaurer une interdiction.
L'UPTIA appelle dès lors ces instances à agir pour éviter les cumuls, qui peuvent selon elle mener à des problèmes de déontologie, de respect du secret professionnel, voire de disponibilité en cas d'urgence.
Ce "spectre de partialité" entraîne un abaissement de la norme, érode la crédibilité de la profession et entrave sa professionnalisation, déplore l'UPTIA.
https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_les-interpretes-denoncent-des-conflits-d-interets-dans-la-justice-et-reclament-des-mesures?id=9481645
http://www.lavenir.net/cnt/dmf20161215_00931050/les-interpretes-denoncent-des-conflits-d-interets-dans-la-justice
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/3031750/2016/12/15/Les-interpretes-denoncent-des-conflits-d-interets-dans-la-Justice.dhtml