Si pour l’élection au comité directeur d’une association, le nombre de candidats est souvent inférieur ou égal au nombre de places disponibles rendant ainsi l’élection quasi obligatoire, il arrive cependant parfois que le nombre de candidats soit supérieur au nombre de places vacantes. Une situation pas forcement simple !

La première difficulté est pour les votants, qui parfois sans véritable connaissance des candidats font leurs choix à l’aveuglette. En effet, un parfait inconnu, dénué de tout esprit associatif peut avec un beau discours convaincre l’assistance de son « utilité », alors qu’un formidable bénévole, mal à l’aise en public et ne sachant pas parler de lui,  se verra rejeté. La deuxième difficulté est pour l’association qui pourrait ne pas accueillir le  meilleur élément, se privant de celui plus efficace abandonné sur la touche.

La difficulté ultime est pour celui qui n’a pas été choisi. Il était peut-être prêt à tout et n’attendait en échange rien d’autre qu’un peu de reconnaissance. Forcement déçu, amer, victime d’un sentiment d’injustice, isolé, peut-être ne proposera-t-il plus jamais ses services, à moins qu’il aille voir ailleurs.

Pour lever ces incertitudes dommageables pour tous, il suffirait que les membres votants aient une meilleure connaissance des candidats afin de faire le choix le plus judicieux pour leur association. Un choix qu’il ne faut plus faire sur le seul « ressenti » d’un instant,  sur la gouaille ou le bon mot d’un candidat, ou sur le  déhanché d’une jolie fille.

Il me semble donc que l’on devrait systématiquement demander au candidat une profession de foi écrite, dans laquelle il expliquerait ses motivations, ses envies, ses disponibilités, le niveau d’implication souhaité, son idée du bénévolat, ses idées pour l’association, etc. Cette charte pourrait être un document type, établi par un consortium de clubs afin d’être actée par tous.

Le candidat s’engagerait ainsi sur un écrit signé. On pourrait aussi imaginer que si le candidat ne respecte pas, ou plus, ses engagements, le conseil d’administration de l’association puisse prendre la décision unanime de le destituer, rendant ainsi la place disponible à un candidat plus « utile ». On sait parfaitement que les « élus dormants » sont  courants dans beaucoup d’associations.

Peut-être une idée à creuser, pour voter « plus utile » ?

 

 PS : Inspirée après notre assemblée générale, cette réflexion ne cache aucun message subliminal et il ne faut y voir aucune corrélation avec des candidats ou des membres de notre association.