Ca fait deux ans que Mona reçoit
sa clientèle tous les mois à La Java, son antre sous terrain à
Belleville. Et ça marche.
Bien même.
Et pourtant c’était pas gagné. Une musique loin de la tendance du
moment, des djs jamais annoncés, pas de flyers, jamais de queue a
l'entrée, et tous les mois avant 1h, l’angoisse de la boite vide
pour les organisateurs. Pas vraiment les critères pour réussir une
soirée de nos jours.
Ce pari difficile Mona l’a
peut-être gagné. Pourquoi ?
Parce qu’elle s’agite pour rallier filles extravagantes, garçons
à la mode, transformées d’un soir, barbus haltérophiles, âmes
psychédéliques, dancing queens et électrons libres, tout ça le
temps d’un voyage nocturne un peu fantasque. Parce que sa musique
nous touche comme un groove profond qui prend les entrailles avec des
djs jamais annoncés, étoilés comme les chefs mais pas stars dans la
tête. Enfin, personne ne s’ennuie à Mona, les organisateurs se
sont fait construire un light show pour se faire plaisir, ceux qui
sont arrivés au début sont souvent les derniers à quitter la salle
et puis même les videurs s’amusent, c’est dire ... et c'est rare.
Samedi 20 février pour souffler ses deux bougies Mona invite ses
derniers guests djs à jouer entre 2 et 3 disques chacun. Ils seront
plus de 20, pour tracer un parcours musical qui reliera la soul des
origines à la minimale techno de demain. A l’exception du résident
Nickv, pas de noms bien sûr, mais pour ceux qui ont suivi vous les
retrouverez facilement.
Alors pour ses deux ans Mona sortira le grand jeu : la machine à fumée,
les lumières du cockpit spatial, le cabinet de voyance, son carnet
d’adresses ... et sa plus belle robe.