J’aime faire des bilans. C'est une réponse pragmatique à une anxiété latente. J’ai appris à tirer avantage des limites que m’impose ma personnalité. Chaque mois j’établis une
liste d’objectifs pour chaque domaine de vie. A la fin du mois, je regarde les actions menées ou non et les résultats concrets obtenus. Je réévalue ensuite ma motivation pour chaque objectif S.U.P.E.R à court, moyen et long terme. Je supprime, je garde, j'aménage.
Sachez que vous n’atteindrez aucun objectif pour lequel votre motivation est inférieure à 6 sur une échelle de 1 à 10. Pour quels résultats êtes-vous vraiment motivés ?
Avancer à petits pas
Faire un bilan c’est croire qu’on a un pouvoir par l’action. Ce n’est pas l’occasion de s’accabler mais plutôt celle de prendre sa vie en main quelque soit la proximité du fond. Sachez qu’un objectif facile à atteindre est extrêmement gratifiant. La stratégie des « petits pas » est la plus efficace pour réaliser de grands exploits. Bien sûr, se plaindre est aussi très tentant puisqu’en se disqualifiant on s'épargne toute tentative d’action. On se préserve donc de l’échec. Réussir c’est risquer l’envie, se plaindre c’est peut-être gagner la compassion en maintenant ses illusions (j'aurais pu...si...). Entre les deux le plaisir d’être soi.
Se déployer
Notre vie est comme un arbre. Il y a les racines plus ou moins solides (histoire familiale, hérédité…), la sève nourrissante ou toxique avec lesquelles nous composons (expérience, comportement, environnement, alimentation, pensées…). Le tronc représente la conscience de ce que nous sommes (résistant, fragile, marqué, lisse…) puis en levant la tête, les branches, le feuillage, les fruits qui sont des promesses de devenir. C’est face à cet arbre que la question peut-être posée : « Que décidez-vous pour vous en cette rentrée ? ». A quoi ressemble votre arbre de la terre au ciel ? Comment voulez-vous qu’il soit dans six mois ? Quelle branche devez-vous soigner ?
Prendre soin de son arbre
Il faut aimer le jardinage me direz-vous ! Ce à quoi je vous répondrai que le goût vient avec l’âge. Il faut un détour par la jeunesse, l'ivresse et l'expérience d'une certaine souffrance pour chercher la voie de la sagesse que nous montre le jardin. Pour s'occuper de son arbre il faut tout d'abord s'arrêter un instant pour sentir, ressentir, observer, caresser, s'émerveiller de ce qui est toujours là et de ce qui pousse encore, puis affectueusement enlever les mauvaises herbres, nourrir, élaguer.
Vivre au mieux de ses possibilités est une décision soutenue par une discipline. Ce n'est pas une obligation mais un choix à faire ou à ignorer.