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Une initiative engagée d’Olivia Gay
"Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants."
Antoine de Saint-Exupéry
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Pour défendre cette forêt dans laquelle
elle vit et se ressource, la violoncelliste Olivia Gay lance un projet
unique intitulé “le silence de la forêt”. L’idée : inviter des
spectateurs à découvrir la musique autrement, au cœur des bois ou des
sites naturels. Une initiative artistique et citoyenne dont les recettes
seront reversées à différents projets de préservation des forêts.
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Comment est né ce projet “le silence de la forêt” ?
Le
silence de la forêt, c’est un projet qui vient de ma passion pour la
nature, de mon besoin de vivre près d’elle et avec elle, que ce soit
dans ma vie personnelle ou artistique. J’ai déjà évoqué ma relation à la
nature dans mes deux derniers albums mais je voulais parler plus
particulièrement de la forêt. J’ai été très touchée par les images des
mégafeux qui ont fait disparaître des centaines d’hectares pendant l’été
et j’ai cherché comment je pouvais agir comme citoyenne et comme
artiste.
Un album s’est dessiné autour de cet
imaginaire de la forêt et de la nature qui a inspiré les compositeurs (à
paraître en septembre) mais je voulais donner un autre sens à ce projet
en m’engageant véritablement : grâce à l’ONF nous pouvons, la pianiste
Célia Oneto Bensaid et moi, envisager ce projet un peu fou d’amener la
musique au coeur de la forêt pour ensuite reverser les recettes à
différents projets de préservation des forêts.
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Quel lien avez-vous avec la forêt ?
J’habite
aujourd’hui près de Fontainebleau et depuis mes fenêtres je vois cette
forêt à perte de vue. Mais c’est une histoire qui remonte à mon enfance :
je suis née dans l’est de la France, à un endroit où il y a plus
d’arbres que d’habitants. Mon arrivée à Paris à 17 ans a été très
douloureuse pour cette raison, depuis je me suis toujours arrangée pour
garder un contact avec la nature.
Cette forêt, je la parcours seule avec mon
chien ou à cheval. Dès que j’arrive au milieu des arbres, le bruit de la
route et de la ville disparaît, ne reste que l’atmosphère naturelle de
la forêt. C’est un environnement qui diminue le stress, des études le
montrent, en tout cas je me sens tout de suite différente. Je suis plus
calme mais mon imagination s’éveille, ce qui me résistait ou
m’angoissait se dénoue et en rentrant chez moi je me sens plus de
courage et d’inspiration. Dans la forêt, je retrouve cet éveil des sens,
ce quelque chose d’instinctif qui est aussi présent dans mon jeu au
violoncelle. C’est assez magique.
L’ONF est très attentif et sensible à votre démarche…
Et
réciproquement …. ! Je connaissais le travail de l’ONF à Fontainebleau
mais je découvre aujourd’hui l’ensemble de leurs actions ainsi que le
réseau des fondations et des associations qui s’engagent pour défendre
la forêt et le milieu naturel.
Je suis donc très heureuse et honorée
d’être invitée par l’ONF à l’Académie du Climat à Paris le samedi 19
mars dans le cadre de la Journée Internationale de la Forêt. J’y jouerai
avec la pianiste Célia Onéto-Bensaid et participerai à une table ronde «
Quand l’art dialogue avec la forêt » à laquelle participeront aussi
Fabrice Hyber, Eva Jospin et Vincent Laval, trois artistes dont le
travail explore également l’imaginaire de la forêt.
Comment imaginez-vous ces concerts en forêt ?
Jouer
dehors, c’est finalement une idée assez simple, mais je trouve ça
particulièrement parlant de faire la démarche d’aller au cœur de la
forêt pour écouter des œuvres inspirées par elle. On se retrouve au
milieu des arbres, des oiseaux, du vent : tous ces éléments qui ont
inspiré les compositeurs sont là, juste sous notre nez. Mon instrument,
lui-même en bois, s’inscrit logiquement dans ce paysage. C’est une
expérience totalement différente de la salle de concert qui, pour moi, a
du sens !
J’aimerais vraiment pouvoir participer à
cette sensibilisation du public par la musique, en le mettant à l’écoute
du lieu où il est, mais aussi par une démarche pédagogique grâce à des
interventions de spécialistes ou de conférenciers.
Quelle programmation musicale pour ce projet ?
Ce
projet est lié à mon prochain album qui explore ce répertoire inspiré
par la forêt et la nature : on y trouve des pièces qui me touchent,
allant d’Offenbach à Camille Pépin en passant par Elgar, John Luther
Adams, Max Richter et bien sûr Dvořák dont le magnifique Silence de la
forêt donne son nom à cette entreprise. Une manière aussi de montrer que
c’est un imaginaire qui traverse toutes les époques et les
nationalités. Mon amie Célia Oneto Bensaid explorera quant à elle le
répertoire pour piano, notamment les Scènes de la forêt de Schumann.
Mais ce programme est amené aussi à évoluer
au gré des rencontres. Car je voudrais inviter d’autres artistes à
soutenir cette cause : des instrumentistes bien sûr, mais aussi des
chanteurs, des comédiens, tous ceux qui voudront aider et participer à
ce projet un peu différent.
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Contact Presse & Communication
Martin COULON +33 (0) 6 63 40 03 35 martin (@) acte4.fr
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