Le mot magie est l’anagramme d’image, cela étant dit on peut affirmer que depuis l’invention de l’image photographique notre imaginaire n’a cessé de se construire à travers le prisme de la reproduction du réel par des procédés mécaniques et chimiques. Dans l’ombre de la photographie, plane l’invisible complexité technologique de l’appareil (black box) et puis nous réalisons des photographies comme par enchantement.
Dans ma pratique je fais appel à ce qui permet de reproduire le réel, et m'intéresse au processus qui fait advenir l'image, mais peut aussi l'altérer.. Loin d'une esthétique lissée ou d'une envie de faire des images spectacles, ma démarche se veut intuitive, prosaïque, parfois un peu flottante dans ces méthodes de captation et de restitution.
Explorant les limites de la photographie, j'aime à détourner ou mixer différentes techniques, ainsi je bricole des dispositifs, hybridant les procédés photographiques (argentique, numérique, scanner, collage, etc.) détournant le champ d’action programmé de l’appareil capteur enregistreur. Aussi si l'on considère la photographie comme étant une suite d'expérimentations multiples (technique, chimique, optique, artistique, etc), alors mon travail de recherche s'inscrit dans cette logique expérimentale.