Bonjour!
À l'âge de 87 ans,
Lise Payette nous a quittés il y a quelques jours et dans la mort comme dans la vie, elle aura bousculé le déjà établi! Je m'explique.
Cette plus que grande féministe qui a fait avancé la cause des femmes à une vitesse folle n'a jamais laissé quiconque indifférent. On l'aime ou on ne l'aime pas! Je l'aime et suis prête à lui pardonner toutes les erreurs de parcours qu'elle a faites tant sa contribution à la vie de l'ensemble des femmes et des Québécois a été importante. Qui ne fait rien ne se trompe jamais.
Fidèle à elle-même et à ses convictions, elle a demandé à ses proches de ne pas avoir de cérémonie religieuse, obligeant ainsi le gouvernement à revoir sa façon de faire en matière de funérailles nationales. Un hommage civil ! Alors on tente actuellement de voir comment on peut faire ça en accord avec la famille! Elle doit bien rigoler de foutre un peu le bordel dans la présente campagne électorale obligeant tout à chacun de se rallier pour rendre un hommage funéraire national à une femme! Parce que, corrigez-moi si je me trompe, ce sera bel et bien la première fois que ça aura lieu ! Même dans la mort, elle aura incarné le changement et l'avancement des mentalités. Qui peut en dire autant ?
Elle qui s'est toujours réclamée avec beaucoup d'humour de la sagesse de sa grand-mère, elle a incarné à son tour cette sagesse pour les plus jeunes générations actuelles. Bousculante, dérangeante avec un humour décapant, elle a défendu bec et ongles ses positions et ses amis même dans la vieillesse, que l'on soit d'accord ou pas. Elle n'a jamais versé dans la "rectitude politique". À l'ère des mouvements #metoo de ce monde, des débats sur le port du voile et des crises identitaires reliées aux mouvements migratoires, il est important de se rappeler d'où l'on vient pour savoir où l'on s'en va. Et j'ose espérer que l'hommage national qui lui sera rendu saura nous le rappeler collectivement.
Merci Madame Payette, d'avoir réveillé et inspiré les femmes, d'avoir démasqué les "Jean-Paul Belleau" de ce monde, de vous être tenue droite tout au long de votre parcours et de nous inciter à nous poser la question "Quel genre de funérailles voulons-nous?"
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