Février 2011

Le sourire intérieur

La philosophie taoïste nous dit que le  "Chi" est le nom de l’énergie vitale, celle qui nous maintient en vie. Nos émotions «négatives » (colère, tristesse, dépression, peur, inquiétude…) dégradent la qualité de notre « Chi ». Positives (joie, satisfaction, amour…) elles nous apportent bonheur, santé et longévité.
 
Quand nous sourions, nous envoyons de l’énergie aux glandes et aux organes (poumons, cœur, rate, foie, reins…) essentiels à notre vitalité. Le sourire intérieur s’appuie sur ce principe. C’est un moyen agréable, simple, rapide et efficace pour neutraliser le stress.
 
Objectif de l’exercice : envoyer de l’énergie vitale à tous nos organes, diminuer le stress.

 Pratiquer au moins 1h après le repas dans un endroit tranquille et chauffé
  1. Asseyez-vous sur « la pointe des fesses » au bord de la chaise/fauteuil.
  2. Les jambes sont écartées de la largeur de vos hanches, le dos est droit sans tension.
  3. Poser les mains sur les genoux, paume droite sur paume gauche.
  4. Respirez normalement et fermez les yeux.
  5. Imaginez que vous apercevez quelqu’un que vous aimez et sentez le sourire dans vos yeux. Le sourire est dans les yeux. Respirez normalement.
  6. Après quelques instants, faites descendre lentement le sourire dans le système digestif et maintenez le sourire intérieur.
 

C’était la minute "relaxation" !!!
 

Pour aller plus loin, un petit livre facile et qui fait du bien
Transformez votre stress en vitalité, Mantak Chia


Qu'est-ce que c'est ?
 
Un stroke

En anglais "stroke"  signifie "caresser" ou "donner un coup".
 
Savez-vous qu'on peut survivre aux mauvais traitements mais qu'on meurt quand aucun regard ni geste ne se pose sur nous. C'est pour cela que nous tentons d'entrer en contact avec autrui (reconnaître l'autre et être reconnu par lui). Notre survie biologique et psychologique en dépend.

Ce contact s'appelle un "stroke"*. C'est une unité d'énergie vitale soit positive (sourire, compliment, encouragement, partage ...) soit négative (critique, moquerie, reproche...). 1 stroke + = 10 stroke -.

Notre objectif est de recevoir et de stocker un maximum de stroke.

Un stroke positif est :

- Approprié
- Dosé
- Personnalisé
- Argumenté
- Sincère

A vous de distribuer les strokes !!!
 
*Outil d'Analyse Transactionnelle

 
Jusqu'où peut-on parler de soi ?

 
 
 
 
J’ai longtemps pensé qu’il y avait un plaisir narcissique à parler de soi ; entre narcissique et égoïste, une mince frontière dessinée par l’éducation et la morale de ma jeunesse. Aujourd’hui, je crois qu’il est éminemment altruiste de s’occuper de soi, c’est un travail que nous épargnons ainsi à l’autre, ce qui ne l’arrange pas forcément il est vrai car il serait alors contraint de s’occuper de lui-même, ce qu’il craint le plus souvent.
 
Parler de soi c’est en premier lieu se parler à soi. Savez-vous que l’inconscient à cela d’innatendu qu’il répond aux questions qu’on lui pose ? Demandez lui à voix haute par exemple : « Que désires-tu le plus dans l’existence ? ». Vous entendrez sa réponse si vous acceptez de ne pas rejeter la première proposition qu’il vous fait. Essayez de nouveau : « Que désires-tu le plus dans l’existence ? »... Que vous dit-il ?...
 
Vous avez sans doute obtenu quelque chose que vous n’attendiez pas , que vous jugez saugrenu ou contre lequel vous luttez. Pour ma part, j’ai entendu le mot « la paix ». Ma première réaction est de me dire : «C’est vraiment une réponse bateau aux antipodes de ce que je souhaite consciemment. Je veux de l’action, du mouvement, des challenges.». Et pourtant si je baisse les armes que sont ma volonté, mon désir de conformité sociale, mon ambition… au fond c’est bien ce à quoi j’aspire. »
 
Parler de soi c’est aussi parler de soi avec les autres. Dans le modèle « la fenêtre de Johari », les informations disponibles à notre sujet appartiennent à quatre zones distinctes :
 
- la zone publique : ce que je sais de moi et ce que les autres savent  également
- la zone aveugle : ce que les autres sont les seuls à savoir de moi
- la zone cachée : ce que je suis le seul à savoir de moi-même
- la zone inconnue : ce que les autres  et moi-même ignorons à mon  sujet
 
Parler de soi c’est accepter de visiter notre « zone aveugle » c’est à dire d’entendre  ce qui est dit sur nous, d'en discuter et d’intégrer ce qui fait sens. Entendre ne veut pas dire acquiescer à ce qui est exprimé mais s’interroger sur ce qui m'appartient et ce qui est du monde de l'autre. Parle t-il de lui ou de moi ? En quoi cela me touche t’il ? Qu’est-ce que j'ai envie de reconnaître comme faisant  partie de moi ?
 
Parler de soi c’est aussi dévoiler plus ou moins voire pas du tout notre « zone cachée ». Quand j’ai commencé à écrire pour être lue (nue !???), je me mettais toujours à distance. Dire "je" me paraissait prétentieux et même légèrement exhibitionniste. J'ai ensuite compris que dans la relation à l’autre, surtout quand elle est désincarnée, il y avait une obligation de livrer quelque chose de personnel pour créer de l'émotion donc de la présence et du  lien Connaissez-vous des personnes qui ne dévoilent rien d’elles-mêmes ? Vous n’avez accès qu’à leur zone publique et vous n’êtes jamais autorisé à partager leur zone aveugle. Dans une communication purement technique c’est parfait, indolore mais dans une communication humaine cela rend le contact insipide et ennuyeux.
 
Le psychanalyste Serge Tisseron* se réfère quant à lui, dans une gradation de plus en plus serrée, à l'espace public, l'espace privé, l'intimité et l'extimité. Ce dernier étant le désir de communiquer à propos de son monde intérieur autant physique que psychique (à son paroxysme dans les biographies d’inconnus, les émissions de télévision de type « Loft story…). Il écrit « L’extimité serait incompréhensible s’il ne s’agissait que de « s’exprimer ». Si les gens veulent extérioriser certains éléments de leur vie, c’est pour mieux se les approprier [...]. Le désir « d’extimité » est en fait au service de la création d’une intimité plus riche. » Désormais vous saurez quoi répondre à celui qui vous surprend à trop en dire de vous-même.
 
A chacun de choisir jusqu’où il veut parler de lui mais surtout jusqu’où il peut parler de lui compte tenu de l’endroit où il se trouve, des attentes que sont les siennes, des limites de l’ouverture de son public et de la vulnérabilité dans laquelle il est capable d’entrer. Parfois il faut savoir ne rien dire de soi et entretenir le mystère au risque de rester une énigme à jamais irrésolue. D'autre fois il faut savoir en dire un peu plus  pour ouvrir les portes d'une relation authentique.
 
 
 
"La véritable intimité est celle qui permet de rêver ensemble à des rêves différents"
Jacques Salomé
 

 

*L'intimité surexposée, Serge Tisseron
 


 
 
Nathalie Vogelsinger-Martinez
Le coaching de l'énergie et de l'équilibre
Coach de projets personnels et professionnels
Contact : parlerdesoi@gmail.com