Dans 26 jours
qui sera « Talent d’or » ?
Pour former l’équipe au sein de laquelle il faudra élire le « Talent d’or », les plus grands clubs ont cette fois décidé de présenter eux-mêmes leur meilleur joueur. Ils ont ainsi fait passer une batterie de tests à leurs élites pour désigner leur plus talentueux représentant. Cela a été compliqué du fait que certains « bons » sur le terrain n’ont pas été convaincants à l’oral et que des sélectionneurs issus d’autres clubs se sont secrètement immiscés dans les commissions pour fausser les résultats. De grosses surprises en ont découlé. Ainsi plusieurs, de ceux qui paraissaient avoir les meilleures chances de devenir "Talent d’or", ont été éliminés au profit d’autres sur lesquels on n’aurait pas misé un euro. Parmi les 154 candidats présentés, 143 ont été rejetés ou ont abandonné. Un candidat a cependant eu la malice de fonder son propre club et de s’auto sélectionner. Un autre a postulé tout seul. Avec eux et une majorité d’éléments issus de « clubs historiques » la « Fédération » a au final validé un groupe de 11 au sein duquel chaque joueur propose aujourd’hui sa tactique personnelle pour faire gagner la France.
Cette drôle d’équipe, curieusement composée, est un bel exemple de diversité. Certains joueurs sont habiles du pied droit, d’autres du pied gauche, habiles ou malhabiles des deux pieds. Il y a des tacticiens, des techniciens, des attaquants, des défenseurs, des inflexibles, des mous, de vieux briscards et de jeunes loups, des braillards, des menteurs, des individualistes, des rassembleurs mais aussi des tricheurs, des tacleurs, des buteurs, des pour et des contre, des revanchards, des idéalistes, des réalistes et des ambitieux, des losers… et parmi eux, deux femmes que l’on a positionnées sur les ailes, une à droite, l’autre à gauche pour équilibrer l’attaque. Si certains ont des postes bien définis, d’autres se sont eux-mêmes placés au centre pour récupérer un maximum de ballons en naviguant d’un côté à l’autre. D’autres enfin restent en retrait apportant leur maigre et variable soutien en fonction des phases de jeu.
Élire le « Talent d’or » de cette équipe n’est donc pas simple, surtout depuis le souhait général que ce talent soit exemplaire, sur et en dehors du terrain, alors que pour certains de gros doutes ont été signalés. Le choix est ainsi devenu cornélien pour de nombreux électeurs. Quel « Talent d’or » pourra offrir à la France ses meilleures chances de gagner ? Faut-il préférer la tactique, la technique, la probité, l’esprit d’équipe, le rêve ou la réalité… 46% des Français n’ont pas encore fait leur choix. Souhaitons juste que les multiples « filtres », les désolantes combines et les curieuses alliances n’empêchent pas les « meilleurs » d’accéder au Trophée... Il ne faudrait pas que le sport y perde ses valeurs !
Michel DORNE |