« Quand on reste immobile, la peur pousse mieux. »
Daniel Picouly
Noël est évocateur de rêves, de fêtes mais aussi de légendes dont le panache duveteux époussette de sa danse aérienne l’ordinaire de notre vie quotidienne. Nous avons le choix d’y croire, de faire semblant, de choisir d’autres contes pourvu d’y trouver un peu d’allégresse et la promesse d’un scintillement de rubans.
Le cadeau que j’ai envie de partager avec vous en cette fin d’année 2011 vient de l’exotique Mexique. C’est une histoire que racontaient les Toltèques. Elle offre à ceux qui en retiennent l’enseignement une vie exempte de peurs et pleine de libertés. Elle étonne par sa simplicité, l’évidence de ce qu’elle souligne et l’accessibilité de ce qu’elle propose.
Selon la vision Toltèque relayée par ses chefs spirituels « les naguals », nous vivons dans un monde baigné de lumière (l’énergie, la connaissance, l’abondance…) que nous captons tels des miroirs. Malheureusement, le rêve que fait pour nous la société (Fais ceci, sois cela, ne fais pas…) agit comme un brouillard. Alors nous ne pouvons plus refléter la lumière (la liberté, l’épanouissement, la santé…). Si nous acceptons d’obéir aux exigences de la société c’est parce qu’elle nous promet l’Amour en échange des accords passés avec elle. Quand nous voulons rompre ces accords pour être plus près de nous-mêmes, nous ressentons de la peur (ne plus être aimé, être rejeté par nos parents, amis, travail, société…). « Ce n’est pas la mort, mais le risque d’être vivant, d’exprimer qui l’on est vraiment qui suscite la peur la plus importante ».
Don Miguel Ruiz présente dans son ouvrage* les quatre accords toltèques qu’il nous faudrait signer avec nous-mêmes pour trouver la force d’abandonner les anciens (ceux que la société nous propose) et quitter le monde de la peur :
Premier accord - Que votre parole soit impeccable
Avoir une parole impeccable c’est arrêter de se juger, de se critiquer, de se blâmer et faire de même vis-à-vis d’autrui. Les paroles que nous disons créent des réalités qui deviennent des poisons émotionnels. Elles saccagent notre amour propre, coupent nos élans, nous éloignent de ce dont nous avons besoin et de ceux que nous aimons. Avoir une parole impeccable c’est s’aimer sans conditions et sans reproches.
Deuxième accord - Quoiqu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
Nous avons gardé de notre petite enfance l'arrogance de penser que le monde s’organise autour de nous. Adultes, nous croyons que ce qui se dit, se pense, se fait ne peut être qu’en relation avec nous. Ce n’est pas le cas. Quand quelqu’un nous critique, il parle de lui. Quand quelqu’un nous quitte, c’est sa décision. Quand on nous complimente, cela ne parle pas non plus de nous. Ne faire de rien une affaire personnelle c’est s’immuniser contre les reproches et les critiques.
Troisième accord : Ne faites pas de suppositions
Quand nous interprétons le comportement d’autrui, nous faisons des suppositions car nous avons besoin de savoir. Puis nous croyons à ce que nous imaginons. Le plus souvent pourtant nos suppositions sont erronées. Faire des suppositions nous programme à souffrir. Il s’agit plutôt de demander des explications.
Quatrième accord : Faites toujours de votre mieux, ni plus, ni moins
Quand vous faites de votre mieux, vous ne pouvez plus vous juger alors il n'y a plus de place pour la culpabilité, la honte ou l’autopunition. Quand vous en faites trop, vous perdez votre énergie et cela joue contre vous. Votre « mieux » varie en fonction de votre humeur et évolue avec le temps. Quelque soit l’état dans lequel vous vous trouvez, faites seulement de votre mieux. Ce quatrième accord est un encouragement à l’action.
Le « guerrier » pacifique toltèque, sans peurs et sans reproches, entre en guerre contre les fausses croyances ; il applique de son mieux les quatre nouveaux accords passés avec lui-même.
Et dehors Noël approche, les lumières clignotent, les guirlandes guirlandent...