C'est avec intérêt et curiosité que  j’ai pris connaissance des arguments des « initiés » concernant le projet de refondation de l’école de la République.
Certes, les piètres « performances » scolaires de nos enfants comparées à celles des enfants éduqués dans des pays étrangers (nous figurons au palmarès des plus mauvais résultats,  alors que nous sommes un des pays qui dépense le plus pour l’éducation!) laissent penser qu’il  faut sûrement changer quelque chose dans le fond et/ou la forme de notre enseignement ! Nous ne pouvons pas continuer à avoir le plus mauvais rapport qualité /prix, surtout avec une journée scolaire (écoles, collèges et lycées) des plus denses et des plus chargées  au monde !

Changer quoi, je n’en sais rien ?  Seuls les enseignants, les pédagogues, les sociologues, les médecins, me semblent capables, de comprendre nos faiblesses, et de trouver les moyens d’y remédier. En tout cas, ils m’apparaissent plus armés que les politiques qui s’étripent sur le sujet.

Cependant, une chose  m’étonne. Si j’ai bien entendu parler, de latin, de Grec, de LV2 ou LV3 (langue vivante 2 et 3), d’éducation prioritaire, de formation aux outils numériques, de l’histoire de la chrétienté, de l’Islam, de Christophe Colomb et de l’immigration, de lutte contre les inégalités… je n’ai que rarement entendu les mots « sport » ou « éducation physique ». Seules quelques polémiques justifiées sur le « milieu aquatique standardisé » (la piscine), que l’on « traverse en équilibre horizontal » (la nage), ont pu sporadiquement me faire sourire  jaune.

Cela m’étonne d’autant plus que, cycliquement dans l’histoire de l’école et de ses rythmes, on a prôné les vertus du sport et de ses bienfaits sur, la santé, la socialisation, le respect, le développement intellectuel des enfants… En fait, sur leur épanouissement, ce qui est  pourtant un des objectifs de la nouvelle charte des programmes !

Ce petit mot pour rappeler (ce que personne ne conteste) que le développement de l’esprit et du corps se font en parallèle, et que l’un ne va pas sans l’autre. Rabelais au 16^e siècle parlait déjà  d’un "esprit sain dans un corps sain". Dommage que nos législateurs semblent en tenir  si peu compte !