N’ayant pas vraiment la tête au sport après les tragédies de ces dernières semaines, voici quelques réflexions personnelles, qui si elles étaient partagées par le plus grand nombre me rassureraient sur l’état de santé de la France, et sur le mien…

Un véritable tsunami, de « Je suis Charlie », inonde encore le monde, tandis que de plus en plus nombreux frondeurs revendiquent le droit de « ne pas être Charlie ». Certains justifient intelligemment leur choix, d’autres expriment le souhait de ne pas être pris pour des moutons, voire crient au complot en explications alambiquées. 

Pour ma part, comme sans doute pour celle de millions de personnes, « Être Charlie», ce n’est ni s’identifier à Charlie Hebdo, ce journal connu et lu, (jusqu'à ces derniers jours) par seulement quelques dizaines de milliers de personnes, ni aux malheureuses victimes parmi lesquelles il n’y a pas que des journalistes! Ce rassemblement massif et spontané derrière ces 3 mots, m'apparaît être avant tout l'expression d'un refus collectif, catégorique et définitif de la violence, de la barbarie, de l’intolérance et l’arbitraire. La liberté d’expression,  un des sujets du carnage, est naturellement incluse dans le pack des revendications de première intention, car il est évidemment inacceptable qu’un dessin, ou qu’une parole, fussent-ils blasphématoires, soient sanctionnés par la mort de son auteur. Rien ne peut, et ne doit donc plus jamais, justifier de tels actes.

Ce n'est pas pour autant qu'il faille lutter pour une liberté d’expression, réclamée sans limite par quelques charlots!

Peut-on tout dire, n’importe comment, et à n’importe qui, sans le déranger et sans lui nuire ? Évidemment non ! Une limite intellectuelle et morale, dictée par le bon sens, est indispensable pour permettre de vivre en bonne intelligence.

Inutile de rappeler que " la liberté des uns s’arrête ou commence celle des autres " ! Et réciproquement...

Une frontière malheureusement repoussée de plus en plus loin, depuis l’avènement… des Guignols, et de quelques autres saltimbanques, qui impunément raillent, injurient, méprisent, ridiculisent leurs congénères sous le prétexte de l’humour. Tous n’ont pas la méchanceté en eux, mais beaucoup fâchent, en allant trop loin. Lorsqu’au nom de l’humour, et même souvent sans humour du tout, on brocarde quotidiennement dans les médias des personnalités de tout horizons, lorsqu’on bafoue les institutions et que l’on se moque des croyances des uns ou des autres, il est simple de comprendre, que nos enfants soient insolents, indisciplinés, en perte de repères et de valeurs.

S’il faut évidemment prendre des mesures de protection pour assurer à chacun une sécurité immédiate, ne faut-il pas aussi faire de la prévention en éduquant nos enfants dans le Respect  des personnes, des biens, et des idées... Et surtout en leur montrant l’exemple ?

Le Respect est une valeur que le sport est censé développer… Partageant ce point de vue, un ancien responsable politique a émis l’idée, que donner des moyens financiers supplémentaires aux éducateurs (sportifs ou pas) en taxant les revenus sportifs à leur profit, renforcerait le formidable travail, que la plupart fait bénévolement. Pourquoi pas ? Il faut certes des moyens, mais aussi, et surtout de la volonté! L’éducation dans le Respect est seule capable de tarir les volées de flèches empoisonnées que quelques charlots lancent, dans toutes les directions et parfois dans une seule, sans se soucier des réactions de l'animal qu'ils ont blessé...