Le Conte de la dernière pensée Edgar Hilsenrath Traduction : Bernard Kreiss Parution : 9 avril 2015 Roman | 560 pages | 24 euros 978-2-37055-048-4   Découvrir un extrait

Le vieux Thovma Khatisian n’est plus particulièrement séduisant. « Tu es affreux, Thovma Khatisian. Aucune femme ne s’éprendrait de toi, à part ta mère. Tes yeux sont chassieux et rivés au sol. De ta bouche entrouverte s’écoule de la salive puante. » Le pauvre bougre est même sur le point d’expirer. Et il se souvient dans une dernière pensée de sa vie tumultueuse. Né en 1915, durant le génocide arménien, il porte dans sa chair la mémoire d’un peuple décimé...

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la nuit du 24 au 25 avril 1915, puis dans la journée du 25 avril, les autorités ottomanes ordonnent deux rafles qui conduisent à l'arrestation de près de 600 intellectuels arméniens. Ces événements sont considérés comme le point de départ du génocide qui verra – en l'espace de quelques mois – l'assassinat de plus d'un million d'Arméniens. Alfortville accueille l'une des plus importantes communautés arméniennes de France. En cette date symbolique du 25 avril, plusieurs institutions culturelles de la ville – la librairie L'Établi, le Théâtre Studio, le centre national de création musicale La Muse en circuit et le centre d'art contemporain La Traverse – se sont associées pour commémorer le génocide en présence d'Edgar Hilsenrath :

Lecture du Conte de la dernière pensée par Christian BENEDETTI