Bonjour,
Participez au concours de poésie: Dis-moi dix mots en langue(s) française(s).

Envoyez vos poèmes à universlam@gmail.com avant le 31 décembre 2015.
 
 
Retrouvez-nous en décembre:
Slamicalement votre,
King Bobo
 

Concours de poésie: Dis-moi dix mots en langue(s) française(s).

Concours de poésie: Dis-moi dix mots en langue(s) française(s).

Envoyez vos poèmes à universlam@gmail.com avant le 31 décembre 2015.
 
Trente poèmes seront retenus pour être édités et quinze poèmes seront retenus pour être lus sur scène en mars 2016 sur une scène prestigieuse parisienne.
Sur les 30 poèmes retenus, vingt poèmes seront retenus avec la totalité des dix mots (comme chaque année) et dix poèmes seront retenus pour illustrer chacun des dix mots (un poème par mot).
 
 
AVEC LA NOUVELLE THÉMATIQUE, PARTEZ À LA DÉCOUVERTE DU FRANÇAIS PARLÉ DANS
LES DIFFÉRENTS TERRITOIRES DE LA FRANCOPHONIE
Selon qu’on se trouve à Bruxelles, Kinshasa, Genève, Port-au-Prince, Montréal ou Paris, nous
rencontrons une incroyable diversité de mots et d’expressions populaires et savoureux ! Explorez les
sens de:

chafouin, fada, poudrerie, dépanneur, lumerotte, dracher, ristrette, vigousse, tap-tap, champagné

 
Cette opération de sensibilisation à la langue française invite chacun à jouer et à s’exprimer sous une forme littéraire ou artistique de septembre à juin.
Chaque année, une thématique destinée à transmettre un message sur la langue française (la langue comme lien social, la capacité de la langue à exprimer l’intime, à accueillir les inventions verbales…) et 10 mots l’illustrant sont choisis par les différents partenaires francophones : la France, la Belgique, le Québec, la Suisse et l’Organisation internationale de la Francophonie (qui représente 80 États et gouvernements).
Dès le mois de septembre, partez à la découverte des dix mots et donnez libre cours à votre créativité : dix mots à écrire, slamer, chanter, filmer… !
 
 
“Dis-moi dix mots … en langue(s) française(s)” : la richesse des régionalismes francophones
Cette nouvelle édition met à l’honneur les variétés du français.
S’il y a une seule langue française partagée par 274 millions de locuteurs dans le monde, celle-ci est riche de la diversité de ses expressions.
Les dix mots choisis invitent à partir à la découverte du français parlé dans les différents territoires de la Francophonie :
en  France « chafouin » et « fada», au Québec « poudrerie » et « dépanneur », en Belgique  « lumerotte » et « dracher », en Suisse « ristrette » et « vigousse », en Haïti  « tap-tap » et au Congo « champagné ».
 
Chafouin

Chafouin (ine)

[ʃafwɛ̃, in] n. Employé en France.
ÉTYM. 1611 « putois » ; 1508, terme d’injure ; terme dialectal ; de chat, et fouin, masc. de fouine.
n. vx.  Personne qui a une mine sournoise, rusée. Une mine de chafouin. Une chafouine.
Adj. Mod. Rusé, sournois. Air chafouin. Mine chafouine.
Source : le Grand Robert, 2015
 
 
 
Dis-moi dix mots... en langue(s) française(s) - Champagné
 
 
 

Champagné

n. m. Employé au Congo.
Personne d’influence, aux nombreuses relations.
Source : Loïc Depecker, Petit dictionnaire insolite des mots de la francophonie, Paris, Larousse, 2013
 
 
 
Dis-moi dix mots... en langue(s) française(s) - Dépanneur
 

Dépanneur

n. m. Employé au Québec.
Petit commerce, aux heures d’ouverture étendues, où l’on vend des aliments et une gamme d’articles de consommation courante.
– Au Québec, le terme dépanneur s’est bien implanté. Il est même repris en anglais comme synonyme de convenience store.
Source : Grand dictionnaire terminologique, 2015
 
 
 
 
Dis-moi dix mots... en langue(s) française(s) - Dracher
 
 

Dracher

[dʀaʃe] v. Employé en Belgique.
Il drache v. impers. FAM. Il tombe une pluie battante ; il pleut à verse. Il drache depuis le matin.
Voir drache, doucher.
– Vitalité élevée et stable, en Wallonie comme à Bruxelles. – Également employé dans le Nord de la France (Nord-Pas-de-Calias, Ardennes), ainsi qu’au Congo-Kinshasa et au Rwanda.
– Emprunt au flamand draschen “pleuvoir à verse” (néerl. standard stortregenen). Voir drache*.
Source : Michel Francard, Geneviève Geron, Régine Wilmet, Aude Wirth, Dictionnaire des belgicismes, De Boeck-Duculot, 2010
 
 
Dis-moi dix mots... en langue(s) française(s) - Fada
 
 

Fada

[fada] adj. et n. m. Employé en France.
ÉTYM. xxe, pour l’orth. actuelle ; xvie, fadas, fadasse, fadat ; cf. Huguet, cit. Brantôme, d’Aubigné ; provençal mod. fadas ; anc. Provençal fadatz, dér. de fat « sot, niais », du lat. fatuus « insensé »
1. Régional (Midi) Un peu fou cinglé. Il est un peu fada : il en est entiché, il en est fou.
2. N. m. Simple d’esprit ➙ fou. La maison du fada : sobriquet donné par les Marseillais à une construction d’habitation dessinée par Le Corbusier.
Source : le Grand Robert, 2015
 
 
 
 
Dis-moi dix mots... en langue(s) française(s) - Lumerotte
 

Lumerotte

[lymRᴐt] n.f. Employé en Belgique.
1. Source de lumière de faible intensité. Mettre une lumerotte dans la chambre à coucher de la petite. Je n’arrive pas à lire avec cette lumerotte.
2. Légume (betterave, potiron, citrouille, etc.) évidé et percé de petites ouvertures, dans lequel on place une source lumineuse. Atelier de création de lumerottes. Faire des lumerottes pour la fête d’Halloween.
– Vitalité peu élevée en Wallonie et très faible à Bruxelles. On notera toutefois que ce mot connaît un récent regain grâce aux activités organisées à l’occasion d’Halloween (tradition importée, mais qui se diffuse en Belgique), durant lesquelles les enfants se promènent avec des lumignons.
– Équivalents en fr. de référence : 1. lumignon, connu en Belgique francophone ; 2. citrouille (le plus souvent, ou un autre légume), également employé en Belgique francophone.
– Emprunt au wallon/picard lumrote, loumrote, leumrote (mêmes sens).
Source : Michel Francard, Geneviève Geron, Régine Wilmet, Aude Wirth, Dictionnaire des belgicismes, De Boeck-Duculot, 2010
 
 
 
Dis-moi dix mots... en langue(s) française(s) - Poudrerie
 

Poudrerie

n. f. Employé au Québec.
– Neige poussée par le vent pendant qu’elle tombe.
– Neige déjà au sol qui est soulevée et poussée sous l’effet du vent.
Source : Grand dictionnaire terminologique, 2015
 
 
 
 
Dis-moi dix mots... en langue(s) française(s) - Ristrette
 

Ristrette

Employé en Suisse.
n. m. Petit café très fort, fait à la vapeur au percolateur.
Boire un ristrette au bar à café.
(Exc., au pluriel) Des ristretti.
Rem. Correspond à ce que l’on appellerait en France un express serré.
Emprunt à l’italien (caffè) ristretto « (café) bien tassé, serré », avec francisation de la finale pour la variante ristrette, qui est la seule vraiment courante à l’oral.
adj. Au sens métaphorique (souvent en lien avec le temps), serré, limité.
Rem. Le terme, essentiellement utilisé dans l’expression « c’est ristrette », s’emploie fréquemment à l’oral, mais se rencontre rarement à l’écrit. L’utilisation de ristrette comme adjectif n’a d’ailleurs pas encore d’entrée dans le Dictionnaire suisse romand.
Source : André Thibault, Pierre Knecht, Dictionnaire suisse romand, Zoé, 2012

Dis-moi dix mots... en langue(s) française(s) - Tap-tap

​Tap-tap

n.m. Employé en Haïti.
En Haïti, camionnette servant au transport en commun dont la carrosserie s’orne de peintures naïves représentant des scènes de la vie quotidienne.
Source : Stanley Péan [auteur québécois d’origine haïtienne], Zombi blues, éditions de la Courte Échelle, Montréal, Québec, 1996
 
 
 
 
 
 
Dis-moi dix mots... en langue(s) française(s) - Vigousse
 

​Vigousse

adj. Employé en Suisse.
Vigoureux, vif, plein de vie, alerte (d’une personne) ; vigoureux, fort, robuste, résistant (d’un animal, d’une plante).
Pour son âge, mon grand-père est encore bien vigousse. Il n’est pas très vigousse, ton hibiscus. C’est le nouveau-né le plus vigousse que j’aie jamais vu. T’as pas l’air vigousse pour un sou, t’es malade ou quoi?
Rem. Rare dans la langue écrite ; pratiquement inusité dans la langue littéraire.
Première attestation en Suisse romande : 1887. On trouve le mot sous la plume de Flaubert dès 1848 (« c’est d’une vigousse et d’une bestialité inouïes », Par champs et par grèves), de même que chez les Frères Goncourt (Journal, juillet 1869 et janvier 1889), mais à chaque fois comme substantif féminin, avec le sens de « vigueur ». Dans Les Valseuses de B. Blier (1972), en revanche, on rencontre le mot en fonction d’adjectif : « Et ils trouvaient quand même la force, ces feignants, de nous faire au passage un bras d’honneur vigousse, ou de nous envoyer des baisers sonores. »
La forme vigousse a aussi été relevée dans le Haut-Jura et à Nancy.
Remarque : À noter que « Vigousse » est par ailleurs le nom d’un hebdomadaire satirique romand, créé en 2009.
Source : André Thibault, Pierre Knecht, Dictionnaire suisse romand, Zoé, 2012
 
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