Newsletter n°31 - Mars 2013
 
 
Qu'est-ce que ?
 
Le cycle du contact-retrait
 
L'entrée en relation (personne, besoin, émotion...) comprend idéalement plusieurs étapes :

1. Prise de conscience du besoin
2. Développement
3. Satisfaction
4. Estompe
5. Emergence d'un nouveau besoin.
 
Il arrive que ce cycle complet (ou Gestalt) subisse des perturbations :

- Blocages à une étape (ex : on reste "collé" à l'étape prise de conscience sans rien faire pour satisfaire le besoin)
- Répétition (on répète un scénario. Ex : ne jamais s'interroger sur ses besoins)
- Saut d'une étape (on passe immédiatement de la "satisfaction" à l'émergence d'un nouveau besoin sans prendre le temps d'intégrer l'expérience)

Et vous, comment se déroule votre cycle contact-retrait ? Quelle étape sautez-vous ? Quelles sont les situations qui se répètent dans votre vie ? A laquelle êtes-vous bloqué/e ?

L'expression "Cycle contact-retrait" appartient à la "Gestalt thérapie" qui postule que lorsque le processus n'est pas complet, qu'on n'a pas trouvé sa "bonne forme" , on peut ressentir un déséquilibre et une perte d'énergie.

L'exercice qui fait du bien
 
Apprendre à mastiquer
"Quand ça mâche bien, ça marche bien"

 

"Mâcher" c'est écraser, broyer, réduire en bouillie les aliments, provoquer une insalivation qui facilite la digestion. Bonne assimilation = bonne digestion.
 
Pour réapprendre à "mâcher" il faut utiliser ses sens et en attendre du  plaisir.
 
- "Regarder" ce qu'on mange (couleur, forme, aspect ...) du contenu et du contenant.
 
- Différencier les arômes avec le nez (humer)
 
- Lors de la mise en bouche, être conscient du contact (dur, mou, sucré, acide, salé..)
 
- Etre attentif à la salivation, la laisser venir comme une récompense de l'exercice et se dire qu'on se fait du bien.
 
 
A lire : Mastiquer c'est la santé, France Guillain

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Quel masque portez-vous ?

 
 
 
 
 
 
« Le masque du bonheur est sans doute le plus dur à porter »
Gérard Martin
 
 

Oser le masque de papier
Le masque évoque la comédie/le grotesque, le carnaval/le festif, le mystère/la dangerosité, le libertinage/la légéreté, un monde intérieur que chacun cache et qui n’est envisageable que dans son éphémère version papier. Porter un masque c’est avoir l’audace de vivre un soi inavoué sans prendre le risque d’être jugé.

Oter le masque de plomb
Le masque existe aussi en version plombée. Face au miroir d’une société sans concession, on se compose un visage acceptable pour être... accepté. On dessine un à un les traits qui conviennent à notre public et à notre activité : le regard conquérant ou soumis, la narine dilatée ou le nez pincé, la bouche mutine ou la lèvre rentrée. Les traits figés par le contrôle, coupés de l’émotion qui s'affiche et incapables d’en ressentir d’autres, nous pensons entrer ainsi en sécurité dans notre arène relationnelle. Certes, mais la sécurité a ses limites…
 
Des émotions pour rester vivant
Petit à petit, le masque devient une peau épaisse. Elle étouffe nos émotions au point d'oublier leur existence. Nous sommes heureux et rien d’autre, nous sommes en colère et rien d’autre, nous sommes déçus et rien d’autre… D’ailleurs nous ne savons plus ce qu’est ni le bonheur, ni l’irritation, ni la tristesse… C’est la confusion. Au mieux nous sommes perdus, incapables de répondre correctement aux sollicitations émotionnelles : nous sourions quand il faut réagir, sommes en colère quand il faudrait apporter un soutien…. Au pire nous ne ressentons plus rien, pas même le désir de nous-mêmes ou de l’autre.

Faire danser les masques
Le propre du masque est de pouvoir être mis et ôté. C’est dans ce va-et-vient entre ce qu’on peut montrer et ce qu’on veut cacher que se trouve la vie : la joie en dépit des soucis, l’entrain malgré les échecs, l’amour malgré les ruptures, la tristesse au milieu des succès … La mort c’est toute forme de rigidité, de fixité dans la pensée, dans l’émotion ou dans le comportement. On peut afficher le bonheur le plus absolu et vivre le malaise le plus profond. C’est dans cet écart que naît la tragédie.

Changeons nos masques de temps à autre !

Quel masque avez-vous le plus besoin de porter ?
Quel couleur a-t-il ? A quel pays/continent appartient-il ? Est-ce un masque de fête, de théâtre, de cérémonie, de clown,  un masque qui émoustille ? Quelle est l’émotion représentée ? Parle t-il de terre, de ciel, de mer, d'imaginaire ?
 
Pour les plus inspirés d'entre vous, esquissez votre masque, laissez-vous guider. Votre masque vous dira ce dont vous avez besoin.

Quel masque voulez-vous mettre au placard ?
De quelle matière est-il ?  A quelle fréquence le portez-vous ? Quelle sensation provoque t-il sur votre peau ? Quel est son rôle ? De quoi vous protège t-il ? Mettez-le symboliquement au placard de temps en temps ou pour toujours. A vous de décider.
 
Porter un masque est souvent très adapté. La folie pour soi et pour le monde est d'oublier de l'enlever, prendre le jeu pour la vérité et perdre l'envie de s'amuser.
 
 
 
 
 
 
 

Nathalie Vogelsinger-Martinez
Coach de carrière, coach de vie et de bien-être