Moins attendu que le Beaujolais, LE "DOPAGE NOUVEAU" ARRIVE !
Les analyses d’urines ou les prises de sang pour détecter les éventuelles prises d’EPO, d’amphétamines, d’anabolisants, d’oestrogènes, de diurétiques ou de stimulants seront bientôt insuffisantes et inutiles pour détecter le dopage.
En effet, d’autres techniques infiniment plus efficaces seront à la disposition « des sportifs » et leur détection nécessitera un matériel beaucoup plus sophistiqué et un personnel infiniment spécialisé. Deux voies principales sont ouvertes : celle du cerveau et celle du génome.
Concernant le cerveau, il a déjà été démontré par des chercheurs californiens que le « titillement » du cerveau avec un courant électrique de faible intensité permet d’assimiler plus rapidement des tâches motrices complexes, permet d’améliorer la technique des champions et leur résistance à l’effort. Testée par des athlètes américains de saut à ski, cette technique aurait contribué à améliorer leur puissance de 70%. La technique, déjà ancienne, dite du neurofeeback pratiquée avec des électrodes fixées sur la tête permet, elle, d’améliorer la concentration.
Concernant le génome, les espoirs sont encore plus grands. Pour un certain nombre de biohackers, c’est ainsi que l’on nomme ces apprentis sorciers qui manipulent l’ADN, les manipulations génétiques sont devenues un jeu d’enfant. L’entreprise Odin a même commercialisé un Kit à 140 € (interdit d’importation en Allemagne depuis quelques semaines) permettant de réaliser ses opérations chez soi ! Le protocole est, paraît-il, très simple et « tout ce dont vous avez besoin se trouve dans la boite » . Ainsi dans un avenir très proche, en modifiant sa structure d'ADN, on pourra-t-on se « fortifier », se rendre infatigable et même insensible à la douleur, tout seul dans sa chambre pour peu que l’on soit un tantinet « bricoleur » et suffisamment téméraire. Et bien malin sera celui qui pourra déceler la transformation !
On n’est malheureusement pas dans la science-fiction. Les ondes électriques pour reprogrammer le cerveau sont déjà proposées aux curistes de Dax pour lutter contre le stress. Des implants cérébraux conçus dans les laboratoires de Californie du Sud sont déjà mis en place pour augmenter la mémoire. Une petite trépanation transforme ainsi le cerveau en carte mère… Un élément qui centralise toutes les données et autorise de fait toutes les "importations" ! Inutile de vous faire un dessin...
Les NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) visent à modifier notre humanité biologique. Si l’on y adjoint un brin d’IA (intelligence artificielle) sur laquelle les recherches vont bon train, nul doute qu’il faut s’inquiéter plus qu’on ne le fait. Et cela ne va malheureusement pas concerner que le sport. L’humanité entière va devoir prendre des décisions majeures et irréversibles dans les domaines des manipulations génétiques, des modifications cérébrales et de l’intelligence artificielle. Les prochains produits dopants seront infiniment plus dangereux que tous ceux utilisés jusqu’à ce jour et pas seulement pour ceux qui les utilisent.
Certes ces « travaux » peuvent aussi permettre d’éradiquer des pandémies, de traiter des maladies jugées incurables et de développer certaines capacités humaines, mais la vigilance doit être extrême. Des esprits malveillants peuvent les détourner en de multiples formes de bioterrorismes…
Bien que le futur soit vertigineux et imprévisible, il ne semble cependant pas y avoir d'autre choix que celui de continuer à avoir confiance en l’Homme. Croyons donc en sa capacité de réaction !
Michel DORNE |