Une belle saison se termine. La neige a été au rendez-vous et l'excellent entretien des pistes a permis un ski de qualité jusqu'à la fermeture. L'heure est désormais à une autre actualité.
La vente et le changement de direction d’une société qui depuis 1950 gère et accompagne le monde des amateurs de sport d’hiver sur la commune est forcément un événement exceptionnel. Rappelons que la famille Huillier, avec une association de commerçants, a participé à sa création avant d’en assurer en 1958 la gestion et le développement. Il est donc légitime aujourd’hui de s’interroger sur les objectifs et les ambitions des futurs gestionnaires. Certes ils ont annoncé leur désir de faire de Villard-de-Lans une station 4 saisons et de développer le parc immobilier pour attirer une nouvelle clientèle. Il reste que ce développement attendu ne doit cependant pas révolutionner l’esprit et l’ambiance de la station. Tout sera une question de mesure. Pour notre part nous nous interrogeons, avec  un mélange d'espoirs et de craintes, au sujet du domaine des Glovettes. Certainement ne restera t-il pas en l’état, avec une remontée mécanique obsolète et des pistes sans enneigeur. Même si l’espoir demeure que cette superbe partie du domaine, avec plus de 4000 habitants en haute saison soit enfin mise en valeur, l’inquiétude d’un abandon au profit d’une autre partie du domaine existe.

Dès que nous en saurons un peu plus sur les projets de la future équipe dirigeante, nous vous en informerons. Bien sûr nous essaierons de peser sur les décisions, même si la parole restera toujours aux investisseurs.

En tous cas, une page se tourne et il faut remercier la famille HUILLIER pour son investissement et sa constance dans la gestion du plus grand domaine skiable du Vercors et cela depuis plus de 60 ans.

Michel DORNE

 

C’est donc cette année la fin d’une longue histoire villardienne initiée  à la fin du 19e  siècle par Daniel HUILLIER, qui créa en 1889 un service régulier de voyageurs et de marchandises entre Pont-en-Royans et Villard-de-Lans, où il s’installa et se maria. De cette union, il eut 7 enfants. L’entreprise hippomobile qui compta jusqu’à trente chevaux mettait à la disposition des voyageurs de commerce et de touristes ses calèches avec cocher. En 1920, les deux fils aînés, Émile et Victor, avec l’accord de leur mère, achetèrent leur premier camion et créèrent ensuite la ligne Villard-de-Lans / Grenoble avec leur premier car en 1925. En 1939, à la déclaration de la guerre, l’entreprise était composée de 12 autocars, 3 camions Berliet et 3 voitures Citroën. En 1941-1942, avec Eugène Samuel et quelques amis de Villard-de-Lans, Méaudre, Autrans et Lans-en-Vercors, ils constituent le premier embryon de ce qui va devenir le Maquis du Vercors. Dès la fin 1942, Victor Huillier met à la disposition de la Résistance l’exploitation forestière de la ferme d’Ambel, dont il est propriétaire avec ses amis Glaudas, Gravier et Grillet, pour accueillir les jeunes ne désirant pas partir au Service du Travail Obligatoire (STO). Dans le même temps, l’entreprise "Autocars V. Huillier" est mise à la disposition de la Résistance pour fournir tous les véhicules et le personnel dont elle a besoin.

En juin 1944, après la bataille de Saint-Nizier du 13 juin, tous les véhicules et camions sont acheminés sur Saint-Martin-en-Vercors. Ce matériel est à la disposition de l’état-major pour le transport des maquisards. Le 21 juillet 1944, un car est transformé pour évacuer les blessés de Saint-Martin-en Vercors sur Die. Paul Huillier est le chauffeur. Malheureusement, arrivé à Chamaloc, il reçoit l’ordre de se diriger sur Saint-Agnan-en-Vercors, à la grotte de la Luire. Les blessés, les médecins et l'aumônier sont fusillés. Les infirmières sont déportées. Le 23 juillet 1944, après l’ordre de dispersion, le matériel est abandonné. Les Allemands détruisent tout en quittant le Vercors.

Quatre chauffeurs sont fusillés : Primat, Clot, Cartier et Jarrand. Georges Huillier meurt en déportation. Paul Huillier est assassiné à Grenoble. L’entreprise, sinistrée à 100 %, ne se redressera que grâce à l’opiniâtreté de Victor Huillier. Les quatre frères Huillier ont été décorés de la Médaille de la Résistance et Victor Huillier, élevé au grade d’Officier de la Légion d’honneur en 1958.

Victor fut en compagnie de son frère Daniel Huilier, un grand champion de hockey sur glace. En 1953, ils furent tous 2 sélectionnés en équipe de France et participèrent aux championnats du monde en Suisse.

C’est en 1950 qu’est créée la Société d’équipement de Villard de Lans (SEVL, qui en 1983 devient la SEVLC - société d'équipements de Villard-de-Lans / Corrençon). Depuis sa création, la famille Huillier y a eu une part active, avant d'en assurer la  gestion complète à partir de 1958.

 

 

 

 

 

Il serait dommageable de faire (ou de ne pas faire) dans notre copropriété des travaux ou des aménagements sans songer à un avenir plus ou moins proche. Rappelons-nous que les Glovettes ont été imaginées et construites à une époque où l’abondance de  neige suffisait à les rendre attractives. Il y avait 2 téléskis, un télésiège, une école de ski, une garderie...  et pourtant les concepteurs de notre résidence, en pensant à l’après-ski, avaient imaginé (mais non construit),  une patinoire, une piscine chauffée, une discothèque et un haras !
Dans les années 1970/1980, le ski était en plein essor et les pratiquants étaient pour la plupart sur les pistes de 9h à 17h. Au printemps, les remontées mécaniques fermaient à 17h30, voire 18h dans certaines stations. L’essentiel de l’activité des vacanciers était ainsi le ski et ses dérivés directs.

Depuis, le nombre de skieurs s’est non seulement stabilisé, mais il a même diminué de 18% ces 10 dernières années. De plus, le temps de pratique moyen est tombé à moins de 3h30 par jour et la durée de la saison s’est réduite de 20 à 30% selon les stations.

Ainsi, les Glovettes, comme toutes les copropriétés de montagne et les stations de sports d’hiver, ont  pour survivre, le besoin et le devoir  de s’adapter aux changements de pratiques et de mentalités.

Dans les très proches années (et même déjà), la neige ne suffira plus à attirer les vacanciers, et sans motivation supplémentaire, nos appartements se dévaloriseront considérablement, du fait d’un environnement insuffisamment attractif. C’est un constat que font tous les économistes intéressés par le sujet.

Conscients de cette évolution, les communes de montagne mettent en place des stratégies nouvelles  et les investisseurs ajoutent à leurs offres immobilières les services complémentaires désormais recherchés. Pour ne pas devenir obsolète et hors du temps face à ces nouvelles réalisations ou ces projets immobiliers, notre copropriété a donc, elle aussi, le devoir de songer à cet avenir proche. Il lui faut trouver des raisons supplémentaires pour rester attractive, pendant et en dehors des périodes de ski.

C’est sur cette problématique que les dirigeants de l’association Union Glovettes ont  essayé de réfléchir pour le bien de notre copropriété

♦ UN CENTRE DE VIE : la première, la plus indispensable et surtout la plus urgente nécessité est la création d’un centre de vie et de rencontres, qui soit une vraie alternative au seul bar existant. Dans ce lieu, il sera possible de se donner rendez-vous, d’attendre sur un banc, comme sur la place du village, de se connecter au WiFi, de faire une partie de cartes, de lire l’un des ouvrages de la bibliothèque. Les jeunes pourront s’y retrouver avant d’envisager une sortie commune, ou simplement de discuter entre eux.  On pourra y organiser des conférences, des soirées à thème, des projections, un marché artisanal, des expositions, des lotos, etc. On pourra même y boire une bière commandée au bar… Un vrai centre de vie, comme une place de village. Le village des Glovettes. Cette opportunité existe sur la surface actuellement occupée par la friche des Fermes d'Argens

Nous avons demandé au Conseil syndical d’étudier toutes les possibilités légales existantes pour que  cette surface, propriété du syndicat des copropriétaires, puisse se transformer en un lieu de convivialité plutôt qu’en appartement. Ce qui donnerait aussi un air infiniment plus sympathique et plus attrayant à la galerie commerciale.

 

À court et moyen terme, il est également indispensable de créer de nouveaux pôles d’attractivité, notamment pour l’été.

 

♦ Création d’un TERRAIN DE BEACH-VOLLEY 

♦ COIN PIQUE-NIQUE, intégrant 2 ou 3 tables bois et un barbecue enterré.

♦ VTT : Le développement spectaculaire du VTT électrique est  un sujet auquel il faut sérieusement réfléchir. Ne faut-il pas envisager un local sécurisé pour le rangement des vélos et une station de lavage ? Ne faudrait-il pas inciter un loueur à s’établir aux Glovettes durant l’été et définir, tracer et flécher des départs de circuit depuis notre site ?

 

C’est un avenir sans « skis aux pieds » (ou du moins avec moins de « ski aux pieds ») qu’il faut imaginer dès aujourd’hui, en sachant que ce sont les services et les animations que cherchent désormais les touristes.

 

 

 Une nouvelle cavité a été découverte dans les falaises orientales, par l'association spéléo du Vercors, l'ASV. De quoi inciter le groupe à organiser une expédition hivernale, avec une belle première en perspective. Barnabé Fourgous et son équipe nous ramènent ces images impressionnantes.