9 mois après la fermeture de Garches dans des conditions effroyables, je souhaite vous transmettre ce cri du cœur d’une grand-mère engagée, qui était prête à donner sa vie pour sauver sa petite fille, et qui a fait la grève de la faim pour que les enfants atteints de cancer garde un lieu de recours contre l’essai imposé.
Restons mobilisés, continuons à nous battre, les enfants ont besoin de nous.
Nous ne baissons pas les bras, pour eux, pour les futurs malades.
« A l’attention de
Monsieur LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Mesdames, Messieurs LES SENATEURS
Mesdames, Messieurs LES DEPUTES
9 mois pour mourir après 6 ans de lutte pour la vie
Savez-vous ce que c’est que perdre un enfant ?
Lorsque tout a été tenté pour le sauver, cela peut être une bien « maigre » consolation ? Mais lorsque c’est son propre pays, le pays des droits de l’homme et de l’enfant qui a provoqué cette mort c’est
INTOLERABLE
INSUPPORTABLE
IMPARDONNABLE
Je considère que ceux qui ont décidé et programmé la fermeture illégale de l’unité d’oncologie pédiatrique de l’hôpital de Garches sont responsables du fait que tout n’a pas été tenté pour sauver ma petite fille et que le 7 aout 2014 à 22 heures cette fermeture brutale et non annoncée aux parents, empêcha ma petite fille de recevoir son traitement programmé pour le 9 août 2014 qui n’eut lieu que 30 jours plus tard.
Vous n’ignorez pas, je pense, qu’un seul jour de retard dans les traitements des enfants cancéreux peut entrainer une rechute irrémédiable et définitive. Les cancérologues de nos hôpitaux ne peuvent pas l’ignorer
Ma petite fille rechuta
En tant qu’infirmière d.e., il m’est insupportable que des hôpitaux français, que ce soient les administrations ou les médecins se soient comportés vis-à-vis de ma petite fille mais également vis-à-vis de tous les petits patients de Garches avec autant de désinvolture , d’irrespect, de méchanceté
C’EST INTOLERABLE
Acteurs de ce désastre, soyez satisfaits puisque le dernier « bastion » du choix thérapeutique est tombé
Soyez satisfaits puisque les petits patients de Garches ont rejoint « le droit chemin » des expérimentations
Comme l’écrivait Voltaire « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes »
Enfin
Je ne peux m’empêcher de douter, moi qui suis née en août 1944, que les méthodes utilisées alors aient vraiment disparues
Les enfants de Garches resteront à tout jamais gravés dans ma mémoire comme les enfants martyrs de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches
Je vous demande pardon mes enfants et je suis vraiment désolée de ne pas vous avoir plus protégés et encore merci pour votre courage et, malgré ce gâchis, merci pour cette envie de vivre qui ne vous a jamais quittée - je vous aime
Lucette Bordat "
Pour l’actu sur les patients de Garches :
L’histoire de la fermeture de Garches, le vécu des parents et de soignants
Pour comprendre les enjeux de la loi de santé en discussion :
Y aurait-il un super business de la maladie qui ne tiendrait pas compte des patients en souffrance?
Le docteur Nicole Delépine, Cancérologue, responsable de l’unité d’oncologie pédiatrique de
l’hôpital universitaire Raymond Poincaré à Garches (APHP), pratiquait avec
son équipe une cancérologie individualisée et sans aucun doute mieux
tolérée et de surcroît plus efficace. Ses résultats parlent d’eux-mêmes :
plus de 90% de réussite sur des cancers de l’os chez l’enfant si la
prise en charge est immédiate contre 50% ailleurs.
Si le ministère de la santé essaie de faire croire que les revendications du Dr Delépine sont une
lubie qui ne concerne qu’elle, il suffit d’aller dans son service pour
constater qu’elle est loin d’être seule dans son combat. Une équipe
dévouée à la cause, des parents reconnaissants du travail accompli
visant à sauver leurs enfants en péril, de nombreuses personnalités
soutenant la cause, des associations constituées pour crier haut et fort
la nécessité de conserver ce service, sont autant d’énergies réunies
vers un seul but : Conserver ce service qui obtient des résultats
probants. Le réseau de radiologues, de chirurgiens,
de médecins
nucléaires, a su avec l’expérience acquise durant toutes ces années à
travailler ensemble, adapter des traitements spécifiques, aux besoins de
chaque patient. L’échange, la discussion sont les atouts du service.
Cette équipe n’est pas seule; un réseau de médecins
lui adresse des malades à
priori perdus, ou tout simplement démunis et pour certains même
quasiment résignés à leur sombre destin.
L’objet de ce film d'une durée d'1h15 est de comprendre la genèse du conflit qui oppose
depuis plus de 25 ans, le Dr Delépine
et son équipe, aux oncopédiatres
français et par voie de fait les pouvoirs publics qui tentent de
minimiser les résultats de ces
travaux pratiqués depuis plus de 25 ans.
Peut-on soigner librement en France ? Manifestement la question vaut la peine d’être
posée. Depuis les années 2000 la situation s’est aggravée. Les
initiatives sont vues d’un mauvais œil, les protocoles coulés dans le
marbre ne laissent aucune place aux initiatives visant à atteindre
l’objectif ultime du médecin : soigner, guérir quelqu’en soit le chemin.