Dans le monde, ils sont des dizaines de millions à le pratiquer quotidiennement. Des milliers de spectateurs suivent leurs compétitions animées par des commentateurs spécialisés, et les plus grandes d’entre elles sont relatées dans le journal l’Équipe. Ses joueurs professionnels s’entrainent environ 8 heures par jour. 300 d’entre eux gagnent plus de 100.000 dollars par an, une dizaine dépasse le million, et ils espèrent tous remporter les 2 millions d’euros qu’offre le titre de champion du Monde...
Pourtant si sa pratique peut être épuisante, ses joueurs ne risquent pas de grosses blessures ! Tout au plus peuvent-ils, avoir les yeux qui brûlent, souffrir de crampes des poignets, ou tomber de leur chaise… Dans ces compétitions, il n’y a pas de contact, pas de faute d’arbitrage, pas d’insulte…
Ces pratiquants de plus en plus nombreux font ce qu’ils appellent de l’e.sport. « E.sport », comme « e-mail », sauf que « l’e-mail » diffuse un vrai courrier même s’il est électronique, alors que « l’e-sport », n’est considéré comme un sport que par ses adeptes. En fait, ce sont des joueurs de jeux vidéos qui, assis dans leur fauteuil, se rencontrent en compétition par écran interposé, depuis chez eux ou dans des salles spécialisées, en individuel ou en équipe.
Initialement mis en place par les éditeurs de jeux vidéos, qui ont trouvé là le meilleur moyen de faire fructifier leur business, « l’e-sport » a  donné naissance à tout un système économique mêlant joueurs, « starteurs » (stratèges), agents, entraîneurs, clubs, commentateurs, organisateurs d’événements, plateformes en ligne et même… des bars, comme le Meltdown à Paris. Et il s’y brasse de plus en plus d’argent !
Cet été, le tournoi se déroulant sur le jeu Dota 2, « The international 2015 » a atteint le prize pool (somme totale des prix) le plus important de l'histoire de l'e-sport : 18 millions de dollars, dont plus de 6 millions de dollars pour le vainqueur !

Mis à part l’esprit compétitif et stratégique, cette activité ne partage malheureusement que très peu des valeurs développées par le « sport », tel qu’il est habituellement défini et qui sont chères à l’Office des Sports Valentinois. D’autant plus, que nombre de ses pratiquants professionnels avouent se doper à l’Aderall. Ce psychotrope, qui peut avoir des effets dévastateurs sur l’organisme,  leur permettrait de se concentrer et de résister à la fatigue de compétitions longues et répétitives.
Avec ou sans dopage, ce n’est donc manifestement pas « l’e-sport » qui participe à l’entretien de la santé ! En tous cas pas plus, voire beaucoup moins que les échecs - que certains défendent comme un vrai sport – les maths ou les mots croisés…

Le plus gros risque de la pratique de ces sports « dits cérébraux » reste quand même la tendinite des neurones que provoque leur excès !  Et si les risques de blessure sont moindres, leurs bienfaits généraux le sont évidemment aussi…