Bonjour!
Je viens de terminer deux livres tellement drôles qui ont pour fond d'histoire des migrants.
En premier lieu, on doit savoir que l'auteur, né en 1975, est français et qu'il a déménagé 31 fois en 38 ans et vécu dans 3 pays (France, Espagne, Angleterre), prouvant que le mouvement et le voyage tiennent une place privilégiée, si ce n'est essentiel, dans sa vie. Il parle espagnol, catalan, anglais, russe et a des notions en allemand et a même appris le swahili lors de son voyage de noces au Kenya. Il imite également très bien l'eau qui coule dans un verre et a écrit son premier roman sur une chemise... Bon , ça donne le ton!
Le premier livre nous raconte les péripéties d'un fakir indien nommé Ajatashatru Lavash Patel (Achète-une-machine-à pédales). Le fakir voulant s'acheter un super lit à clous dernier cri chez IKEA (le modèle KISIFROTSIPIK), prendra l'avion en partance de son village indien, pour se rendre en Europe et de là, il se retrouvera dans une suite insensée de mouvements migratoires tous plus drôles et ...touchants les uns que les autres. Car il ne faut pas se leurrer: bien que ce livre soit humoristique, le fond nous sensibilise sur la condition de vie, pardon de survie, des migrants. Comment est-ce possible de faire de l'humour avec des sujets aussi troublants?
Tout est dans l'angle , comme disaient mes profs à L'École de l'humour...Le migrant peut rire de lui et de ses oppresseurs, difficilement le contraire. La personne violée peut ridiculiser le violeur...pas l'inverse... Tous les animateurs des nouveaux Galas Juste pour rire y sont allés de leur crochet sur Gilbert Rozon mais pas sur les victimes... Vous comprenez le principe? L'image de "La p'tite vite"
ci-dessous vise l'indifférence des biens nantis face aux migrants. De quoi rire...jaune!
Alors, en ces temps de discussion sur les problèmes migratoires qui se dessinent aussi chez nous, en Amérique, peut-on réaliser que les Européens et les Africains qui sont arrivés ici il y a près de 500 ans étaient des migrants et ça a donné des Canadiens et des Américains qui n'ont eu aucun respect pour les citoyens autochtones d'accueil déjà établis. Ils ont choisi de les écraser. Aurions-nous peur du retour du pendule?
Je pose simplement la question.
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