Newsletter n° 6 - Mars 2010 |
Le geste qui fait du bien |
Les exercices d'articulation ou "tongue twisters"
Roland Barthes
disait que la diction était "la musique du sens". C'est sa qualité qui
donne de la force à la prise de parole, de la légitimité au message.
Donc, on s'entraîne...
En français
"Un
ange qui songeait à changer son visage pour donner le change, se vit si
changé, que loin de louanger ce changement, il jugea que tous les
autres anges jugeraient que jamais ange ainsi changé ne rechangerait
jamais, et jamais plus ange ne songea à se changer."
"Petit
pot de beurre, quand te dépetitpotdebeurreriseras-tu ? Je me
dépetitpotdebeurreriseraiserai quand tous les petits pots de beurre se
dépetitpotdebeurreriseront. Or. comme tous les petits pots de beurre ne
se dépetitpotdebeurreriseront jamais, petit pot de beurre ne se
dépetitpotdebeurrerisera jamais."
En anglais
"Betty Botter bought a bit of butter
The butter Betty Botter bought was a bit bitter and made her batter bitter.
But a bit of better butter makes better batter.
So Betty Botter bought a bit of better butter
making Betty Botter's bitter batter better"
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Le livre qui fait du bien |
La psychanalyse expliquée aux managers
Roland Brunner
Roland Brunner est
enseignant à HEC, psychanalyste et
coach de dirigeant. Il nous invite, avec beaucoup de pédagogie, à éclairer les comportements dans l'entreprise. Si
vous n'êtes pas allergique à la psychanalyse, vous découvrirez les
quatre structures psychiques (névrotique, limite/narcissique, perverse et
psychotique) qui se cachent derrière les comportements du séducteur, du
speedé, de l'acharné au travail, du requin sans foi ni loi etc...
Même si la psychanalyse n'est qu'une hypothèse parmi tant d'autres, elle a le
mérite
de nous permettre de prendre du recul par rapport à ce que
nous vivons avec les autres, que nous soyons manager,
managé(e), membre d'une
équipe ou spectateur médusé. Très étonnant et intéressant. Facile à lire pour le non initié.
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Les "R" du temps |
Si je vous demande de choisir un
animal qui représente le temps tel que vous l’envisagez, lequel
choisirez-vous ? …
Pour
ma part, j'opterais pour la panthère. Tout d’abord elle est noire et
brillante et renvoie d’un côté à l’obscurité, à ce que j’ignore et qui
m’effraie et aussi à ce qui m’attire dans ce que je ne sais pas, comme
une surprise éclairante que me réserve le temps. Elle court vite avec
souplesse et puissance et je me dis qu’il est de bon conseil de la
regarder : la panthère pantelante, épuisée, stressée perd en efficacité
et en fluidité. Pour garder de sa superbe, il lui faut entretenir
l’éclat de sa prunelle, la finesse de son ouïe, le mordant de ses
crocs.
A
ce petit jeu là, j’apprends donc que j’aime courir tant que c’est avec
grâce et optimisme mais que je n’aime pas que la course après le temps
m’épuise puisque j’y perds les compétences qui font aussi ce que je
suis. Et vous ?
Qu’est-ce
que le temps ? Une ligne imaginaire qui naîtrait du passé, se
prolongerait dans le présent pour fuir vers l’avenir. Où sommes-nous
sur cette ligne ? Sommes-nous coincé(e) quelque part ? La ligne
est-elle fragile ou solide, droite ou brisée, rassurante ou menaçante ?
Pouvons-nous naviguer selon nos besoins, nos envies ? Oui,
naturellement, c’est la règle des trois "R" des aires du temps : le
passé sert à nous Renseigner, le présent à nous Réaliser et le
futur à Rêver.
Alors
pourquoi courir toujours en ligne de fuite puisque les ressources sont
partout et que le temps d’être et de faire se conjugue au présent ?
L’équilibre c’est de chercher ce dont nous avons besoin dans l’espace
temps qui convient. Je me tourne vers le passé pour trouver des indices
et résoudre mon énigme, m’enracine dans le présent pour respirer de
tout mon être et me sentir vivant dans le mouvement et dans l'action
puis m’abandonne vers le futur pour ébaucher les nouvelles formes de ma
ligne du temps. C’est une danse avec le temps, un tango, une valse, une samba, un rock ou un hip hop.
Que
faire avec le temps ? S’y promener pour se débarrasser des émotions
venues du passé et dessiner les projets d’avenir. Je remonte la ligne
du temps pour m’arrêter à l’égratignure d’un événement perturbant,
travailler l’émotion ligotée et construire une nouvelle expérience.
Enfin libéré(e) ! Je peux aussi me tourner vers le futur, projeter une
épreuve importante, la visualiser en détails, anticiper dans le confort
du présent ce que j'imagine de redoutable et qu’il m’est alors possible
de préparer, de recadrer.
Pourquoi s’en tenir à courir
après le temps alors qu’il y a bien mieux à faire et à défaire ?
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Nathalie Vogelsinger-Martinez, coach de projets professionnels et personnels
Site : www.parlerdesoi.com
Chronique "Le clin d'oeil du coach"
E-mail
: parlerdesoi@gmail.com |
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