Bonjour!
"Mon Dieu, y a jamais moyen de te critiquer!" qu'on m'a souvent dit!
Et moi je répondais toujours: "Qui es-tu pour me critiquer? Que connais-tu ou qu'as-tu réalisé concernant le sujet sur lequel tu me critiques? "
Dans mon métier de conférencière, je fais toujours compléter des fiches d'évaluation pour les premières représentations d'une nouvelle conférence, question de m'ajuster ensuite. À partir du moment où c'est moi qui demande l'avis, ça suppose que je suis ouverte à le recevoir... Je la traite alors de la façon suivante:
- Un commentaire qui revient souvent doit être considéré et j'apporte les ajustements nécessaires. C'est ce que j'appelle de la critique constructive.
- Un commentaire fait par une seule personne, lorsqu'il éveille en moi un "Tiens je n'avais pas pensé à ça... C'est une bonne idée!" Je le prends aussi.
- Et le commentaire qui me blesse ou que je me dis: "Ben voyons, d'où sort-il celui-là?" Je n'en tiens aucunement compte, car la plupart du temps, l'énergie négative qu'il contient ne m'appartient pas, mais appartient à la personne qui en est l'auteur. Ça reflète souvent de la jalousie, de l'envie et/ou de la frustration personnelle face à certains aspects de sa vie, souvent reliés au sujet même de la critique.
Preuve en est si on s'introspecte lorsque c'est nous qui critiquons quelqu'un.
"
Crisse qu'y parle mal!" Oups!... Moi aussi!
Depuis quelques années, si j'ai un commentaire à faire à quelqu'un sur son travail ou quoi que ce soit d'autre, je lui demande d'abord s'il désire avoir mon opinion. Si c'est non, je m'abstiens et si c'est oui, je commence en premier lieu par les aspects positifs du sujet en question pour aller ensuite vers ce qui, à mon sens, mériterait d'être fait autrement.
Des critiques incessantes et malsaines peuvent malmener la confiance en soi et l'estime personnelle de quelqu'un. Pourtant certains diront que c'est grâce à ces critiques qu'ils se sont fait une carapace et ont développé une plus grande résilience! Encore là, question de vision : je deviens victime ou je me respecte en m'affirmant et en continuant ma route! Encore doit-on le faire dans ce que j'appelle la conscience car on peut réagir à la critique en critiquant nous-mêmes quelqu'un d'autre... Vous savez le syndrome de l'enfant abusé qui devient abuseur? On entre alors dans un cercle vicieux.
Qu'en est-il de la critique que l'on se fait à soi-même? Notre discours intérieur d'accusation, de culpabilisation. Outch!
"Hé que je suis épaisse! Maudit que j'aurais dû faire ça autrement !", etc.
ATTENTION! Nous sommes souvent notre pire bourreau!
Il faut apprendre à se traiter comme on voudrait que les autres nous traitent c.-à-d. avec empathie, amour et compréhension! Si je suis dans un discours intérieur d'autocritique, je dois développer le réflexe de mettre un stop et de me demander: "Qu'est-ce que mon meilleur ami aurait à me dire sur le sujet et sur quel ton?"
J'espère que votre meilleur ami est doux, empathique et compréhensif!
C'est ce que je vous souhaite!
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