Espérons que cet hiver particulier aura au moins le mérite de convaincre les détracteurs de la neige artificielle de son indispensable intérêt économique. Didier Beuque, le directeur de la S.E.V.L.C. dit lui-même : "Sans neige de culture, on aurait ouvert la station à peine 15 jours". Cette neige "d'appoint", seule à résister à l'anormale douceur de cet hiver, va ainsi permettre de limiter les dégâts sur l'économie locale qu'aurait engendrée une fermeture totale du domaine skiable. Mais toute la saison, il aura aussi fallu la constance et l'ingéniosité des équipes d'entretien pour maintenir skiable la plus grande partie du domaine. C'est parfois en camion puis à la pelle qu'il fallut transporter puis étaler la neige.

Nous louons ces efforts, mais il faut bien admettre que cet hiver les skieurs résidant aux Glovettes ont particulièrement pâti de ces mauvaises conditions d’enneigement. Même si notre télésiège, à l'arrêt en janvier, a été autorisé à la montée pendant ces dernières vacances, cela n’a résolu qu’une faible partie des problèmes, puisque le retour à ski n’a quasiment jamais été possible. Malgré une fréquence de navette doublée, l’heure qu’il fallait parfois attendre en fin de journée a été pour beaucoup l’heure de trop. Certains ont ainsi ponctuellement renoncé au ski, d’autres ne reviendront plus à Villard-de-Lans et encore moins aux Glovettes.

La nécessité d’un enneigement de notre domaine apparaît désormais une urgence incontestable. Urgence d’ailleurs admise par Didier Beuque, qui annonce dans le Dauphiné du 25 février que «l’enneigement artificiel des Glovettes est un de nos grands chantiers à venir. Un projet que nous avons chiffré à 1,5 million d’euros ». Ce projet devra aller de pair avec la création de parkings, un remodelage des pistes et une alternative à notre télésiège vieillissant. Autant dire qu’il devra aussi être pris en compte par la municipalité et en partie acté par notre copropriété. Cet hiver atypique va nécessairement accélérer les réflexions, mais l’argent reste le nerf de la guerre*.

Bien que conscients des difficultés que représentent les investissements attendus, les Glovétiens, enfin (!) très majoritairement favorables à un projet de modernisation, sont devenus impatients et aimeraient désormais connaître l’échéance probable et possible. Cette interrogation est devenue une rengaine récurente ! D'autant que notre belle résidence, apaisée et conviviale, fait de plus en plus d'envieux... sauf parmi les skieurs !